Trains

« Garam chai, garam chai ! », c’est le cri du du spirou qui arpente les wagons en vendant du chai. On peut pas le louper. Un autre viendra me proposer le repas qui était déjà compris dans le prix du billet. Et 150 roupies pour le service. Y s’fait pas chier celui-là.

Dans le train de nuit New Delhi – Pathankot

Ce soldat sympa qui crèche dans la couchette à côté de la mienne :

« Tie your luggage, thief everywhere here » (en réalité, je ne me suis jamais senti menacé en Inde)

« Take this bottle, eat this, here are some biscuits, call me if you need anything »

(2 minutes plus tard)

« Good night. Seriously, wake me up if you need anything »

(je lui fait part de ma reconnaissance envers les indiens qui se sont toujours montrés accueillants et sympas avec moi)

« It’s normal sir, you are guest of India ! »

La formulation m’a fait rire, j’ai envie d’en faire un logo, peut-être un t-shirt : GUEST OF INDIA

Dans le toy train de la Kangra Valley

Une espèce de salade d’oignon que le vendeur sert avec ses doigts, sur une feuille de papier journal. On peut ensuite déchirer un bout de papier dudit journal pour en faire un cuillère. Pratique. Et écologique. Qu’en penserais l’AFSCA ? C’était tentant, mais je ne m’y suis pas risqué.

Photo

Dans le train, ces indiens de 40-50 ans qui ont absolument tous un smartphone semblaient fascinés par mon appareil photo. Je leur ai proposé de prendre quelques clichés et on se serait cru revenu au temps des colonies. C’est étrange qu’ils soient aussi à l’aise avec les smartphones qui leur permettent d’en faire autant et qu’ils soient aussi attirés par un « bête » appareil photo.

Ma théorie, c’est que les appareils photos se sont démocratisés en Europe dans les années 50-60, mais que ça n’a jamais été le cas ici. Ma génération a connu les appareils photo jetables, mais en Inde, on est entré directement dans l’ère du digital cheap. Et le Monde s’est uniformisé. Dans les trains de Bruxelles, du Caire ou de Delhi, les voyageurs ont les yeux rivés sur leur écrans. Dommage pour ce qui était aussi un lieu de rencontre, la fonction véhiculaire subsiste, mais sans substance.