Premiers pas en Inde

Les indiens sont lascifs. Ou plutôt nonchalant, pour la plupart. Ils traînent la savate, même quand il s’agit de traverser un carrefour où taxis, bus, camions et tuk-tuk circulent en tout sens (littéralement en tout sens, le code de la route, les bandes, tenir sa gauche, tout n’est que théorie).
A part les gosses… qui s’agitent, courent, pleurent, se marrent. Des gosses quoi.

Bien sur, il y a la chaleur qui flirte allègrement avec les 40°, la pollution, la poussière, le trafic, mais après Dakar ou le Caire, le choc – craint ou espéré – n’a pas eu lieu. Oui, la misère est présente, souvent visible, mais sans drame. Je n’ai évidemment pas arpenté la totalité de la ville, encore moins les bidon-villes, mais je ne me suis pas non plus cantonné à Connaught Place. J’ai pris les bus locaux, j’ai mangé dans de petites gargotes, je me suis perdu dans des ruelles sombres où on te regarde parfois d’un air indifférent, voire désapprobateur, parce que ce n’est pas ta place, touriste.

Dans ces méandres, les gosses, encore, par grappe qui lancent des « hello-how-are-you », parfois suivi de borborygmes indescriptibles. C’est censé être de l’anglais, mais c’est parfois un peu flippant. Je pense qu’ils mangent trop de sucre.

A part ça, Delhi ne me heurte pas, Agra et Jaipur encore moins. Qu’en est-il de Varanasi, où on brûle les cadavres le long du Gange ? J’associais l’Inde à une sorte de mythologie misérabiliste, issue de films et de romans, je n’en trouve pas trace dans ce court séjour en Inde du Nord.